par John Water 
S’installer pour travailler en Angleterre reste une ambition pour de nombreux Français, attirés par un marché du travail dynamique et des opportunités dans des secteurs variés. Depuis le Brexit, les démarches se sont complexifiées, mais avec une préparation rigoureuse, l’aventure est accessible. Ce guide actualisé pour 2025 explore les visas, la recherche d’emploi, et les spécificités du marché britannique, en s’appuyant sur les données les plus récentes.
Maîtriser les démarches administratives post-Brexit
Le Brexit, effectif depuis le 1er janvier 2021, a mis fin à la libre circulation pour les citoyens de l’UE. Un visa est désormais requis pour travailler en Angleterre, et les formalités doivent être anticipées.
Les visas pour travailler en Angleterre en 2025
Le système d’immigration à points britannique privilégie les compétences et l’expérience. Voici les principaux visas pour les travailleurs en 2025 :
- Skilled Worker Visa : Pour les emplois qualifiés avec une offre d’un employeur agréé. Exige un salaire minimum de 38 700 £ (ou 30 960 £ pour les métiers en pénurie) et un niveau d’anglais B1.
- Global Talent Visa : Réservé aux leaders dans la recherche, les arts ou la tech, sans besoin d’offre d’emploi. Valable 5 ans, renouvelable.
- Temporary Worker Visa : Pour des emplois saisonniers (agriculture, hôtellerie) ou des échanges professionnels, limité à 6-12 mois.
Les demandes se font via GOV.UK, avec des frais variables (environ 340 € pour un Start-up Visa, jusqu’à 1 500 € pour un Skilled Worker Visa). Une promesse d’embauche (Certificate of Sponsorship) est souvent nécessaire. En 2024, le Royaume-Uni prévoyait d’accueillir 672 000 immigrants, dont une majorité de travailleurs qualifiés, selon les données d’immigration.
Le National Insurance Number (NIN)
Pour travailler légalement, le NIN est obligatoire. Ce numéro, obtenu via Jobcentre Plus, permet de cotiser au système social britannique. En 2025, les démarches restent simples : une preuve d’identité, de visa, et une adresse au Royaume-Uni suffisent. Les délais de traitement sont d’environ 2 à 4 semaines.
Trouver un emploi en Angleterre en 2025
Le marché du travail britannique affiche une résilience notable, avec 2 millions de postes vacants en 2024 et un taux de chômage stable à 4,4 % en décembre 2024, selon l’Office for National Statistics (ONS). Les secteurs en forte demande incluent l’informatique, la santé, l’ingénierie, et la finance.
Stratégies efficaces pour décrocher un emploi
Pour se démarquer, combinez plusieurs approches :
| Stratégie | Actions clés | Ressources |
|---|---|---|
| Recherche en ligne | Explorez les plateformes d’emploi britanniques. | Indeed.co.uk, LinkedIn, Find a Job (GOV.UK) |
| Réseautage | Assistez à des événements ou contactez des professionnels sur LinkedIn. | French Tech Londres, Meetup, groupes sectoriels |
| Agences | Collaborez avec des recruteurs spécialisés. | Manpower, Randstad, Reed |
Adaptez votre CV au style britannique : concis, sans photo, avec des résultats mesurables. Une cover letter ciblée est souvent attendue. Les villes comme Oxford (croissance de l’emploi de 16,4 %) et Londres dominent pour les opportunités, mais Manchester et Bristol gagnent en attractivité. Si l’anglais est un obstacle, visez des postes bilingues dans le tourisme ou les ONG.
Le marché du travail britannique en 2025
En 2024, le PIB britannique a progressé de 0,6 % au premier trimestre, sortant de la récession, et une croissance de 0,8 % est prévue pour 2025, selon Crédit Agricole. Les salaires augmentent, avec un salaire minimum de 11,44 £/heure pour les plus de 21 ans depuis avril 2024. Les secteurs technologiques (14 % des offres en 2024) et la santé restent porteurs.
Conditions et tendances
La semaine de travail moyenne est de 48 heures maximum. Les contrats flexibles, y compris le travail hybride (44 % des employés en 2024), sont répandus. Les impôts et cotisations sociales sont prélevés à la source. En 2025, les hausses des cotisations patronales et du salaire minimum pourraient augmenter les coûts pour les employeurs, mais les opportunités pour les travailleurs qualifiés restent solides.
S’installer et vivre en Angleterre
Outre les formalités, l’installation demande une bonne planification. Le coût de la vie, notamment à Londres, est élevé : 60 % des Londoniens louent, avec des loyers moyens de 2 000 £/mois pour un appartement d’une chambre. Les colocations (via SpareRoom) ou logements temporaires sont des solutions courantes.
Conseils pratiques
Ouvrez un compte bancaire britannique (ex. Monzo, Lloyds) dès votre arrivée. Pour la santé, la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) couvre les urgences jusqu’en 2025 pour les séjours courts, mais une assurance privée est recommandée pour les résidents. Participez à la vie locale : festivals à Bristol, marchés à Manchester, ou événements culturels à Londres enrichissent l’expérience.
Travailler en Angleterre en 2025 est une opportunité à saisir avec une préparation soignée. Les démarches administratives, bien que plus complexes, sont surmontables, et le marché du travail offre des perspectives prometteuses. Avec un visa en poche, un CV adapté, et une stratégie proactive, votre expatriation peut devenir une réussite professionnelle et personnelle.